Conférence - François Azambourg

FRANCOIS AZAMBOURG sera présent à l'ENSAPL le 1er mai dès 10h, pour donner une conférence avant le lancement véritable des travaux du workshop.


Plus “inventeur” que designer, François Azambourg a l’art de la maille.
Il explore des techniques proche de la NASA.
La poésie en plus. Dans ce sens, il rompt radicalement avec les concepts modernes de dissociation entre structure et enveloppe, pratiquant des croisements disciplinaires, partageant sa vie avec des matériaux composites élaborés, sans perdre de vue les richesses que fournit la nature.




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Lauréat de la villa Médicis hors les murs en 2003, du Grand Prix du Design de Paris en 2004, trois fois lauréat du concours Top Plastique, du concours du Musée des Arts Décoratifs.

François Azambourg consacre son travail à l'alliance des techniques et de l'art propre aux arts appliqués. Il obtient son DSAA en 1987 pour une étude sur le saxophone qu'il développera dix ans durant, avec Selmer et l'IRCAM, boursier de la Fondation de France, la Fondation de la Vocation et la Direction de la Musique et de la Danse.

En 1994, lauréat du concours CTBA, il invente de nouveaux matériaux et dépose un brevet sur les sandwiches souples.

De 1999 à 2003, ses travaux sont exposés au VIA.

En 2002, il développe des luminaires en fibre optique pour les Designer's days.

Pour Lille 2004 il conçoit un micro-restaurant, traité comme un objet hors d'échelle.

( extrait du site www.ligne-roset.tm.fr)

 

FRANÇOIS AZAMBOURG
N°88, Avril-Mai 2000
Dans ses lignes principales, votre approche du design s’est-t-elle modifiée au cours de ces 15 dernières années?

Mon approche du design a considérablement évolué au cours de ses dernières années; à l'époque, je passais mon diplôme à Olivier de Serres à Paris, il était question d'esthétique industrielle; la conception d'un objet, son existence passait par l'industrialisation et laissait peu de marge à des expériences non industrielles. Depuis, l'outil industriel a acquit une grande souplesse, les expériences se sont multipliées. Le design est devenu un terrain de recherche, un lieu de réflexion, un champ opératoire.
Quelles sont les modifications majeures (sociales, politiques, économiques, technologiques) que le design a pu accompagner ou anticiper?
Aujourd'hui, le design est en phase avec les mouvements artistiques. Il me semble que le design s'émancipe peu à peu des arts décoratifs et qu'il intègre dès la phase conceptuelle, les nouvelles valeurs et nouveaux usages. D'autre part, compte tenu des nouvelles technologies qui le contraignent à l'épreuve des faits, le design, d'un point de vue formel, est sans cesse soumis à une révision de ses principes fondateurs. Les nouvelles technologies sont, de fait, en étroite corrélation avec l'émergence de nouveaux schémas de pensée, lesquels motivent, dans une large mesure, notre besoin d'émancipation à l'égard des codes formels.
Quelle est la place que doit (peut, veut) occuper le designer dans la société aujourd’hui?
Je pense que le travail du designer consiste à observer ses contemporains avec bienveillance, à proposer des “petites choses”. Il est important qu'un produit réponde aux diverses aspirations du consommateur, qu'il intègre l'idée de “nouvel usage” qui renvoie, je crois, à toutes sortes de situations vécues au quotidien qui sont comme autant de scénarios. En un sens, tout le travail du designer consiste précisément à matérialiser, avec réalisme, des scènes qu'il a imaginées, au préalable.
Quel est l’objet qui vous a le plus intéressé au cours de ces 15 dernières années, celui auquel vous décerneriez un award?
L'ordinateur portable bien sûr.
Quel est le projet en cours qui vous tient le plus à cœur?
Ce sont toujours les derniers! les deux derniers : un projet de micro restaurant conçu dans le cadre des événements de Lille, ville culturelle européenne 2004. Ce sera un lieu joyeux, décalé, multiplié dans la ville, entre l'intervention artistique et le lieu fonctionnel. Toujours pour Lille 2004, un lustre monumental de 5 mètres de diamètre qui sera situé devant le théâtre de Lille, conçu dans le même esprit que “Yvette”, en fibre optique à émission latérale tressée.

extrait du site intramuros
 

 

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